Trafic 2

La réac­tion est naturelle, donc de tou­jours. Quand se mul­ti­plient dans la société les signes de la rup­ture, la pra­tique con­siste à sac­ri­fi­er par­tie de ce qu’on est pour con­serv­er le tout; avant de recom­mencer. Atti­tude du croy­ant qui pos­tule l’e­spérance quand la réal­ité dément toutes ses attentes. Que s’en­suit-il? L’ef­face­ment pro­gres­sif de ce qui pour cha­cun donne sa valeur à la vie. Cepen­dant s’im­posent les élé­ments dévas­ta­teurs de la sit­u­a­tion nou­velle: un cap­i­tal­isme sans pro­priété, une économie sans tra­vail, une jus­tice sans rai­son, une indus­trie des drogues cul­turelles. Lesquels com­binés pro­duisent un vivant sans vie. D’ailleurs les plus cyniques avan­cent dès aujour­d’hui cet argu­ment: du moins ne mour­rons-nous plus.