Le soleil est enfin revenu sur Munich. Il est encore faible, du moins a t‑il cessé de pleuvoir. Nous allons pouvoir traverser le parc anglais à vélo, rouler dans la ville, visiter les brasseries, quitter notre quartier qui, dans la grisaille des derniers jours, avec le silence qui lui semble naturellement attaché, est aussi monotone qu’un cimetière: dans les allées, un gamin parfois élève une voix. Ses parents aussitôt le font taire avant d’engouffrer toute la famille dans une voiture.