Laci Jurlik 2

Un mes­sage: “les Espag­nols chez qui je suis hébergé ont fait à manger mais ne m’ont rien offert. Evidem­ment, ils n’ont pas à le faire…” Un autre: “Ils ne m’ont pas encore adressé la parole”. Un troisième: “Pour­rais-je venir chez toi?” Quand je ren­tre en soirée, je le trou­ve  en con­ver­sa­tion avec Gala. Il a instal­lé son vélo élec­trique sur la ter­rasse, décroché ses sacoches rouges, mis les bat­ter­ies à recharg­er. J’al­lume le feu, nous sor­tons acheter de la bière et de la viande. Au super­marché, il s’é­tonne: “com­ment ça, tes enfants sont à Genève?”. Puis cette ques­tion sur­prenante venant de quelqu’un que j’ai con­nu il y a moins de dix min­utes: “pourquoi toi et ta femme vous êtes-vous séparés?” Qui obtient sa réponse: avant de quit­ter la Slo­vaquie pour aller tra­vailler en Hol­lande, Laci vivait avec une belle-mère qu’il n’aime pas et qui, dit-il “ne rend pas mon père heureux”, quant à sa mère, elle s’est remar­iée trois fois et lui a fait neuf frères et sœurs.