En février, j’étais à Paris Porte de La Chapelle. Descendu de la station du métro aérien je traverse une foule d’indigents débarqués des antipodes. Il ahanent et divaguent dans le square. Un carnaval triste des pouilleux. Je poursuis mon chemin. Le trottoir est jonché d’habits et de merde. Réaction instinctive, je me butte, serre les poings, baisse les yeux — j’avance au flair. Tout ce que la vie civilisée décourage. A l’instant, par la presse, j’apprends que la police est intervenue pour libérer les lieux. Mille occupants sont déménagés. Mais il n’y a pas d’adresse. La place nette, même désastre. Et même réponse de lâcheté, de détestation de notre société. Honte à nous!