Rêve 2

Le train entre en gare. Olof­so a dis­paru. Je l’at­tends, elle ne revient pas. Je prends place dans le wag­on, la guette. Trop tard, la rame s’ébran­le. Alors je me rends compte que ce train est un direct.Sa pre­mière halte est Berlin, à mil kilo­mètres. D’ailleurs, sans Olof­so, je n’ai plus aucune envie d’aller à Berlin. Heureuse­ment, je ren­con­tre des amis. Lev, Etan, O.T. Ils se moquent de moi.
- A Berlin! Me dit Lev. Regarde ton atti­rail! On croirait que tu pars sur le front! Moi, je vais en Ukraine les mains dans les poches. L’Ukraine, c’est là qu’il faut aller!
Il a rai­son, je suis suréquipé: gilet, bidons, poches plas­tiques, sac avant, sac arrière. Mais du moins, me dis-je, je sais où sont rangées mes pos­ses­sions. Pour le prou­ver aux autres, je mets ma main à la poche et en tire un bil­let de 500 Euros plein de mélasse. Moi qui croy­ais qu’il était dans la poche de gauche. Je fouille le sac, j’y trou­ve un pois­son. Que fait-il là?  Mon passe­port. Il est en lam­beaux. Mon bidon. Troué. Les autres se détournent.