Après la sieste, je retourne chez le marchand électrototalitaire. Une machine décide de l’ordre de passage des clients. Je ne prend pas le ticket. J’attends. Les minutes passent. Je dois aller à Malaga. Ordinateur en bandoulière, la vendeuse fait l’article à un père accompagné de son fils. Elle explique les avantages, les mégaoctets, la gratuité, les jeux. Pour finir, le père demande le prix. Une grimace défait son visage, il remercie, attrape son fils, s’en va — c’est mon tour.
-Vous avez votre numéro de passeport cette fois?
J’ouvre mon passeport, je lis le numéro.
-Si c’est un document étranger, le passeport ne sera pas valable. Il me faut votre numéro de résident.
J’avais prévu. J’énonce. La vendeuse le tape sur son clavier, obtient une code à trois chiffres.
-Donnez la pochette de votre appareil, je vais vous le noter.
Puis elle prend mon téléphone et commence une série de manipulations.
-Oh la! Que faites-vous?
-Je vous met la télévision.
-Riens du tout, rendez-moi mon téléphone!
-Mais c’est gratuit!
-Justement!
Les deux autres vendeuses, interloquées, me dévisagent. Tout sourire, je confirme:
- Sur ce téléphone, je ne veux que le téléphone.
Alors ma vendeuse:
-Dans une heure, une de nos assistantes marketing va vous appelez. Elle vous demandera si vous avez été satisfait de mon service et vous demandera d’attribuer une note entre 1 et 10. Si vous pouveiz me mettre une bonne note, ce serait sympa!
-Votre assistante, ce ne serait pas une machine?
-…si.
-Désolé, je ne parle pas aux machines.