Progrès 2

Après la sieste, je retourne chez le marc­hand élec­tro­to­tal­i­taire. Une machine décide de l’or­dre de pas­sage des clients. Je ne prend pas le tick­et. J’at­tends. Les min­utes passent. Je dois aller à Mala­ga. Ordi­na­teur en ban­doulière, la vendeuse fait l’ar­ti­cle à un père accom­pa­g­né de son fils. Elle explique les avan­tages, les mégaoctets, la gra­tu­ité, les jeux. Pour finir, le père demande le prix. Une gri­mace défait son vis­age, il remer­cie, attrape son fils, s’en va — c’est mon tour.
-Vous avez votre numéro de passe­port cette fois?
J’ou­vre mon passe­port, je lis le numéro.
-Si c’est un doc­u­ment étranger, le passe­port ne sera pas val­able. Il me faut votre numéro de rési­dent.
J’avais prévu. J’énonce. La vendeuse le tape sur son clavier, obtient une code à trois chiffres.
-Don­nez la pochette de votre appareil, je vais vous le not­er.
Puis elle prend mon télé­phone et com­mence une série de manip­u­la­tions.
-Oh la! Que faites-vous?
-Je vous met la télévi­sion.
-Riens du tout, ren­dez-moi mon télé­phone!
-Mais c’est gra­tu­it!
-Juste­ment!
Les deux autres vendeuses, inter­loquées, me dévis­agent. Tout sourire, je con­firme:
- Sur ce télé­phone, je ne veux que le télé­phone.
Alors ma vendeuse:
-Dans une heure, une de nos assis­tantes mar­ket­ing va vous appelez. Elle vous deman­dera si vous avez été sat­is­fait de mon ser­vice et vous deman­dera d’at­tribuer une note entre 1 et 10. Si vous pou­veiz me met­tre une bonne note, ce serait sym­pa!
-Votre assis­tante, ce ne serait pas une machine?
-…si.
-Désolé, je ne par­le pas aux machines.