Mois : mars 2017

Knut

Forte impres­sion à la lec­ture de Knut Ham­sun. Cet homme qui vivait hier aux septen­tri­ons dans un monde qui nous  sem­ble aujour­d’hui si loin­tain parce qu’il allie deux principes, tous deux détru­its par la rati­o­ci­na­tion: la rugueuse réal­ité et le mys­ti­cisme païen. Un homme éter­nel qui a peur, qui aime, qui veut, qui ne veut pas — de ces êtres, dis­parais­sant, qui ont le don d’ef­fray­er les pusillanimes.

Enfoncement

Com­bi­en de soirées aurai-je passé à me saouler seul, face à un écran, en musique, con­tent et inqui­et, par­fois angois­sé, dans des lieux vides et reculés, cher­chant si cet état de refus, si tant est qu’il puisse être amadoué, ne pour­rait pas devenir une sit­u­a­tion de long terme? Une chute. Une lente cat­a­stro­phe. Que l’on vit et cepen­dant regarde. Dans les péri­odes les plus noires, j’avais à relever les enfants de leur som­meil pour les remet­tre de bon matin à leurs devoir soci­aux, l’é­cole, et à me trans­porter dans notre bureau de Genève pour y faire mon devoir d’ar­gent. Main­tenant, ces con­traintes sont révolues. Je peux me deman­der ci ce n’est pas ain­si qu’il con­vient d’en­vis­ager l’avenir, tel un enfoncement.