Les grands écrivains pâtissent de la puissance de leur vision. Elle repousse les limites, défie la compréhension. Des monstres! Après l’avènement du monde qu’ils préfiguraient, on découvre qu’on aurait pu savoir. Honteux, on se tait. Les autres écrivains du réel marchent à la traîne. Ils radotent. S’ils sont entendus, c’est que l’événement auquel chacun est confronté offre une grammaire complète. Drapés comme des prophètes, ceux-là ne sont que de tièdes interprètes.