Rhéteurs

Pom­pi­dou écrivait ses dis­cours. Mit­ter­rand aus­si; pas tous — à l’oc­ca­sion, il retouchait. Après quoi les prési­dents ne font plus que lire la copie que leur remet l’in­ten­dant. Quel eut été le regard de Pla­ton sur cette tartufferie, lui qui fustigeait l’art des rhé­teurs parce qu’ils priv­ilé­giaient la tech­nique sur la vérité mais n’eut jamais cru pos­si­ble que la pen­sée de l’un puisse devenir las parole d’un autre?