NIF

L’ad­min­is­tra­tion, égale à elle même; il me faut un NIF, une Numéro d’I­den­ti­fi­ca­tion Fis­cale (“fal­loir” est en l’oc­curence un verbe trop neu­tre, en réal­ité, l’E­tat veut m’ap­pos­er une éti­quette afin de savoir où je me trou­ve au cas où il déciderait de me ponc­tion­ner). Donc, je me rends dans un bureau. Vingt-cinq kilo­mètres de vélo, une demi-heure d’at­tente.
-Vous n’avez pas pris de ren­dez-vous?
L’employé me remet un doc­u­ment.
- Par inter­net ou par télé­phone, pour le jour et l’heure qui vous con­vient!
Retour à vélo — j’ap­pelle.
-Un ren­dez-vous? Volon­tiers! Don­nez ‑moi votre numéro de NIF.
-Je n’en ai pas.
-Dans ce cas, je ne peux vous fix­ez de ren­dez-vous. Il faut d’abord allez vous annon­cer au bureau.
J’ex­plique que l’on m’a ren­voyé.
-…oui, je vois. Allez‑y tout de même. Et insis­tez! Si ça ne marche pas, il fau­dra que vous choi­sissiez un Espag­nol au hasard et que vous l’a­me­niez avec vous. Il mon­tr­era son numéro de NIF et ain­si vous pour­rez accéder à l’employé.