Cervantès, Calderon, Quevedo. Et en France, Molière, Marivaux, Descartes. Ces visions baroques du monde ont un point commun avec notre situation de décadence moderne: ce qui est n’est jamais tel qu’il apparaît. J’y pensais ce matin en écoutant des journaliste radio. Forcés de dire ce qu’ils ne pensent pas. Les politiciens, défendant des vérités qui sont des mensonges. Les artistes, jouant une liberté qu’ils ne possèdent pas. Les capitalistes, amassant un argent qui n’existe pas. Les sportifs, mercenaires travestis en héros. Le propre du baroque est la dissociation. L’accès à l’essentiel est interdit malgré le nombre des révélations.