Me remémorant le souk du Caire, je voyais ces marchands d’essences installés devant des séries multicolores de fioles exhalant des odeurs écœurantes. C’est à la fois l’origine des parfums, produits du trafic triangulaire qui animait la méditerranée à l’époque de gloire de la Venise renaissante et, devant l’empire contemporain des grandes marques occidentales, une survivance archaïque qui témoigne du rapport particulier qu’entretiennent certaines civilisations avec le progrès.