Atterrissage à bord de ma cabane de jardin. La voici posée au milieu de la route. Je sors constater. Le maître de chantier qui prenait la pause autour d’un feu s’approche.
- Il va falloir m’enlever ça!
Il siffle ses ouvriers.
- Comment je fais?
- C’est votre problème. Vous pouvez la brûler si vous voulez.
Joignant le geste à la parole, un des hommes s’avance la torche à la main.
Je songe alors que j’ai caché mon pistolet dans la cabane. Qu’il est chargé. Que si la cabane brûle, il explosera.
- De combien de temps je dispose?
- Je ne sais pas. Toujours la même histoire, le gouvernement. Allez savoir! Peut-être même que vous toucherez une subvention! Que vous pourrez rester! En tout cas, pour la maison de la Gauche, il n’y a plus de recours. Le tribunal a tranché. Elle va sauter! Commencez toujours par déménager vos affaires!
Je cherche mes clefs. Pourquoi ais-je fermé? Après tout, je viens d’atterrir. Il y a deux portes. Où est le pistolet? Si je le trouve, qu’en ferais-je? Il est interdit de se promener avec une arme. Que je récupère ou ne récupère pas le pistolet, je vais échouer en prison. D’ailleurs ma cabane n’est plus au milieu de la route. Les ouvriers l’ont déplacée. Elle est en équilibre sur une hauteur. Complètement ajourée. Tout ce qu’elle contient est visible. Je ne vois pas le pistolet.