Postlittérature

A peine ren­tré de Calais, une autre invi­ta­tion à par­ticiper à un fes­ti­val lit­téraire, parisien celui-là. Son thème, l’Amérique. Les par­tic­i­pants, des Améri­cains. Des écrivains au noms pres­tigieux. De ces auteurs qui écrivent des romans dont le nom­bre de pages con­cur­rence le Bot­tin et négo­cient des con­trats avec Hol­ly­wood. Je par­cours la liste: je ne trou­ve pas d’écrivain français, ni mon nom, mais je serais con­fron­té aux mêmes col­lègues que lors des deux ren­con­tres précé­dentes. Me revient en mémoire les pages que con­sacre Bern­hard aux prix lit­téraires. Dans Le neveu de Wittgen­stein il par­le, me sem­ble-t-il, du Georg-Büch­n­er (quand on vous donne un prix, c’est comme si on vous fai­sait caca sur la tête, ou quelque chose de ce goût.) Reste à savoir com­ment refuser sans se met­tre à dos les gens de bonne volonté.