Dans un restaurant du quartier des affaires de Chamartin pour le repas de midi. Je prends place dans l’arrière-salle parmi des banquiers, des bureaucrates, des rentiers venus en voisin avec leur épouse et des amis. Bientôt l’arrière-salle est pleine. Les garçons énumèrent les plats du menu, apportent les boisson, débarrassent les tables qu’ils préparent immédiatement pour les nouveaux arrivants. Soudain, le patron passe avec sous le bras trois sac de congelés: calmars, crevettes, morue. Dans le naturel du geste, il y toute l’Espagne. J’ignore si , mieux que les Suisses, les Espagnols savent trancher par un oui ou un non, mais ils ne prétendent pas être ce qu’ils ne sont pas (ce qui, soit dit en passant, permet parfois de le devenir).