Tableaux



Dans l’appartement il y a des tableaux. Je les décroche. Ils sont quel­con­ques. Par­fois laids. Tableaux sans égard pour le con­tenu, représen­tant ceci et cela, une fleur jaune parce que sur la gauche, on a mis un bateau avec un ciel rouge. « Il faut décor­er, donc on achète des tableaux », me dis-je. Deux jours plus tard, je suis chez le Chi­nois pour un presse-agrumes. Les tableaux sont là, sous papi­er cel­lo­phane. Trois à qua­tre cent tableaux, aux motifs var­iés, pour un prix débu­tant à 4 Euros. A la fin de la semaine, les parois de l’appartement sont enfin nus : tous les tableaux sont dans les armoires. Alors, je pré­pare la cham­bre de Luv. J’opte pour du bleu. La cham­bre marine. Draps et rideaux assor­tis. Et pour finir, jaugeant le résul­tat, je me dis : « je vais descen­dre chez le Chi­nois, il a peut-être des toiles dans le ton ».