Mardi Olofso appelle. C’est le soir, il fait nuit. Nous discutons plus d’une heure au téléphone. Soudain, je sens quelque chose sous mes pieds (je suis assis dans le salon) et toutes les lumières de l’appartement s’éteignent.
- Tu es là?
A peine Olofso a‑t-elle le temps de dire “oui” que la communication coupe. Je sors sur la terrasse et constate que dans l’immeuble d’à côté il y a de la lumière. J’ouvre le boîtier électrique et remonte le plomb. Je rapelle Olofso:
- Il y a eu un tremblement de terre.
Cela lui paraît absurde. A moi aussi.
Plus tard, je me couche. A trois heures du matin, j’entends le chien du voisin hurler derrière le mur de ma chambre à coucher. Je me redresse dans le lit et m’aperçois que juste avant d’être tiré du sommeil, j’ai senti des vibrations. D’ailleurs, mon réveil s’est éteint. Hier soir, pour en avoir le cœur net, je tape une requête sur l’ordinateur. L’institut sismographique a répertorié huit secousses sur les dernières 48 heures. La plus forte était de 6,1 sur l’échelle de Richter. L’onde vient de la zone de la mer d’Albaran, à dix kilomètres de profondeur. Cependant j’ai beau cherché, aucune secousse n’a eut lieu aux alentours de 21h30 ni à 3 heures du matin.