Massues

Le per­fec­tion­nement de l’outil divise la société selon une dou­ble critère, la capac­ité intel­lectuelle req­uise pour son usage, le pou­voir économique néces­saire à son aqui­si­tion. Tout le monde peut utilis­er une mas­sue, tout le monde ne peut pas utilis­er un ordi­na­teur. Mais c’est surtout entre sociétés que l’outil à forte valeur tech­nologique installe des divi­sions. Car s’il y a beau­coup d’or­di­na­teurs dans le monde, il y a bien plus de mas­sues. Les rap­ports Nord-Sud dont les sta­tis­tiques mesurent par les chiffres la nature sont aujour­d’hui grevé d’un tel déséquili­bre que com­par­er deux pays, deux peu­ples, deux cul­tures rel­e­vant l’une de la tech­nolo­gie mod­erne, l’autre de la tech­nolo­gie anci­enne, est pure illu­sion. Cela revient à com­par­er un chat et une table, un mon­tagne et un bateau, un bar­il de pét­role et un arbre.