Dormi chez Olofso avec les enfants et Gala. Nous prenons le taxi à 4h30 pour l’aéroport. Le chauffeur me tient un discours sur les radars. Combien de fois par semaine tient-il ce discours à ses clients? Envol de l’avion à 6h20. A Malaga, rafales de vent et vagues grises à l’horizon. La réception de l’hôtel annonce que nos chambres ne seront disponibles qu’en début d’après-midi. Nous longeons cette rivière large, asséchée et ordurière qui partage la ville et que personne jamais ne nomme, atteignons la place du marché Atarazanas, remontons la promenade commerçante du Marqués de Larios, revenons sur la cathédrale et l’amphithéâtre romain. La fatigue nous rattrape Plaza de la Merced. Coiffés de bonnets, les gens sont sur les terrasses. Un clarinettiste joue du jazz, un gosse montre des tours de magie qu’Aplo nous explique: la ville est toute autre qu’au mois de décembre. Lumineuse, enchantée à la veille des fêtes, elle est ce dimanche essoufflée et triste.