Echange

A Davos, vingt per­son­ne pour man­i­fester con­tre le Forum dic­ta­to­r­i­al. A Zoug, me dit-on, une petite cen­taine, et cette ban­de­role: “Ils envoient des armes, il arrive des réfugiés”. Au fes­ti­val des caves de Besançon, en 2004, Guil­laume Dujardin a mon­té ma Pièce en 14 actes avec final dans la fos­se com­mune, Mille enfants meilleurs. En scène, deux paysans français, Marie et Dinand. Ils jet­tent une pomme con­tre un rideau. La pomme dis­paraît der­rière le rideau. Un moment. Revi­en­nent qua­tre pommes. Ils en jet­tent qua­tre, il en vient dix. Le cou­ple de paysan jubile: for­tune est faite! Scène suiv­ante, le cou­ple est entouré de réfugiés. Or, ce soir-là, après la pre­mière, dans une pizze­ria, les acteurs me dis­aient: “nous n’avons rien com­pris à ta pièce!”