Interview de Johnny Lyndon à l’occasion de la sortie du dernier album de PIL. En 1977, il débitait des inepties. C’était une posture. Fidèle à l’esprit punk, il disait une chose et son contraire, niait tout et finissait par une bordée de jurons. Aujourd’hui, pathétique, il fait de même: des virevoltes. Il s’écoute parler et rit de ses bons gags. Il joue le rôle dans lequel l’ont cantonné ses fans. Quelle idée se fait-on de soi-même lorsqu’on incarne un personnage depuis longtemps disparu. Quel plaisir y a‑t-il a refuser le changement? Il y a une forme de paresse intellectuelle qui confine au désespoir.