Mois : juin 2015

Réel

Le chanteur de hard-rock: “depuis que j’ai arrêter de boire, tout est plus réel.”

Derniers beaux jours

A Paris, me dit P., lors des assis­es de la résis­tance, Lutz Bach­mann, la fon­da­trice de Pegi­da Dres­de, a don­né sa con­férence vêtue d’un gilet pare-balles. Men­acé de mort au quo­ti­di­en depuis la créa­tion du mou­ve­ment con­tre l’is­lami­sa­tion de l’Oc­ci­dent, elle venait en out­re d’être con­tac­tée par les ser­vices secrets alle­mands qui espéraient la retourner.

Nuit

La tête lourde, les mus­cles con­trac­tés, le corps chaud, générale­ment four­bu, je ne puis ni dormir ni penser ni agir, un peu comme une volon­té rebondis­sant à l’in­fi­ni entre des murs prou­vant par là qu’elle ne vaut rien.

Gloriole

Ces gens qui font par­tie de tout. Je pense à l’ac­teur J. G. Il y a trois semaines, je vais au théâtre: il est sur scène. J’as­siste à une lec­ture, il est à l’af­fiche. Une revue sort: il con­tribue. Et hier, à Fri-Art, pour cette semaine autour du cri: il donne une per­for­mance. Pau­vre homme. Artiste dou­blé d’un politi­cien. Affamé de glo­ri­ole. Et dans la cour, son com­péti­teur, celui-ci par­faite­ment déraisonnable, con­fon­dant théâtre et réal­ité, le Con­seiller fédéral Alain Berset venu boire une bière en voisin. Aus­sitôt s’élèvent une chu­chote­ment par­mi les per­son­ne présentes: voyez qui est là…

Pouvoir

Plus une per­son­ne est inca­pable, plus elle crée de pou­voir dans son entourage.

Jacob Boehme

Jacob Boehme: le monde extérieur est un reflet du monde intérieur. Immé­di­ate­ment sai­siss­able, le sens mys­tique de l’af­fir­ma­tion tient aus­si et surtout au défaut d’analyse. Mais sur le plan psy­chologique, l’af­fir­ma­tion appa­raît juste et dans ce cas, le sens mys­tique est obtenu après analyse. En effet, si le monde est d’abord tel que nous le con­cevons, cette con­cep­tion étant à l’o­rig­ine de nos pen­sées et celles-ci de nos actes, il faut admet­tre que l’ex­térieur est une expres­sion de l’in­térieur. Nous voici donc revenus à la philoso­phie her­mé­tique des rap­ports entre micro­cosme et macrocosme.

Fri-Art

A Fri-Art pour un ensem­ble de per­for­mances autour du cri. Tan­tôt dans la cour, devant le kiosque à bois­sons, tan­tôt dans la salle du rez où se suc­cè­dent les inter­venants: un con­férenci­er de l’ab­surde, une japon­aise dont la voix stri­dente atteint aux ultra­sons, un ingénieur qui dif­fuse des bass­es étudiées pour faire vibr­er la struc­ture de l’im­meu­ble. Cepen­dant, nous dis­cu­tons de con­ser­va­tion et de mémoire. Claude plaide pour l’écri­t­ure sur pier­res. J’ex­plique le fonc­tion­nement de l’archéolo­gie biblique et mon éton­nement devant l’in­ter­dic­tion de fouilles décidée par les autorités islamiques sur les lieux sacrés du Coran.
- Seules restent les idées, assure Claude.
Nous tombons d’ac­cord sur la fragilité sans précé­dent de notre sys­tème social.
De retour sur le Guintzet, j’ap­prends que les essais nucléaires dans le Paci­fique ont été inter­rom­pus car les explo­sions provo­quaient des pannes d’élec­tric­ité sur une aire géo­graphique allant de l’In­donésie à la Nouvelle-Zélande.

Salaud

Un salaud se tient près de la tombe. Si je bouge ou tente de fuir… Puis je vois que ce n’est pas une tombe mais une sim­ple pierre. Et pour­tant, l’homme est là, le salaud, et il menace.

Retour en Espagne.

Mon­frère a reçu le détail des étapes pour la tra­ver­sée des Pyrénées. Kilo­mètres, nom­bre de cols, dénivelés. Trois mille mètres posi­tif sur cer­tains tronçons. L’en­traîne­ment Krav Maga, course, vélo sta­tique ne suf­fi­ra pas. Déci­sion est prise de ren­forcer la pré­pa­ra­tion. Je trace un par­cours de 650 kilo­mètres sur cinq jours au départ de Madrid. Nous achetons des bil­lets d’avion pour dimanche. Nous roulerons autour de la cap­i­tale en pas­sant par Maderu­elo, Sasa­mon, Torde­sil­las et l’Escorial.

Demi-marathon

Demi-marathon de Courtepin par une chaleur étouf­fante. Lorsque nous prenons le départ à 10 heures, il fait trente degrés. Je me place der­rière le lièvre des 1h40 tout en sachant que je vais le per­dre de vue. Sur le pre­mier tiers du par­cours, j’ac­com­pa­gne le groupe des 1h45, mais quelques kilo­mètres avant l’ar­rivée, je suis dis­tancé par le groupe 1h50, quant à remon­ter, inutile d’y penser: je ne puis courir plus vite; de plus, con­traire­ment aux années précé­dentes, je renonce au sprint final. Avant de con­stater que la frus­tra­tion est la même pour tous les coureurs: la grille de classe­ment a pris en moyenne 6 min­utes par rap­port à 2014.