Stabulations

Écrire un essai, comme je le fais ces jours — dans l’im­mé­di­at, j’en suis à la prise de notes et à la con­struc­tion du pro­pos — est morale­ment décourageant car on sait ce que l’on va dire et l’on ne cesse de s’é­ton­ner qu’il faille encore s’en don­ner les moyens. Avec les réc­its, rien de pareil: on avance au coupe-coupe dans la forêt obscure et le chemin se referme dans notre dos. Sen­sa­tion angois­sante, mais qui tient en haleine. Il y faut du courage, de l’au­dace même. Plutôt, de la foi.