Comme la douleur est toujours forte une semaine après que le professeur m’ait retourné, étranglé et jeté à terre, j’appelle le médecin. La consultation est complète. J’obtiens un rendez-vous pour la semaine suivante. Ne sachant toujours pas ce que nous avons dans le cou, os, muscles ou nerfs (pourquoi n’ai-je pas feuilleté le Larousse médical?) j’en discute ce soir avec le militaire.
- Du cartilage. Fragile, me dit-il.
Puis sans transition, ile se met à parler des chiens, de la façon sont il se jette au cou, de leur vitesse, de leurs crocs.
- Ils ne lâchent pas avant que le maître les siffle.
Ce qui me rappelle l’admiration de l’instructeur de police, le mois dernier:
- Vous savez pourquoi le pitbull gagne? Pas parce qu’il est puissant, encore moins en raison de son poids, après tout il ne pèse que huit kilos… Il gagne parce qu’il n’a pas l’idée de perdre.
Et d’ajouter, après un silence:
- Alors Messieurs, au travail!