Faiblesse

La faib­lesse prend place dans le col­lec­tif. En dernier ressort, dans la mis­ère. La force con­damne à la force. A la soli­tude. Elle prend le risque du faux, donc du vrai quand la faib­lesse ne prend pas de risque. Et s’éloigne de la vie. Elle choisit l’ex­is­tence con­tre la vie. Elle choisit la survie. Notre société est toute entière faib­lesse et survie. Et cette faib­lesse, choisie, entretenue dans un déni con­stant du réel, ne mérite aucune pitié. Elle en mérite d’au­tant moins qu’elle détru­it, pour ne pas s’apercevoir, tout ce qui lui est con­traire: et d’abord les por­teurs de vie.