Il y a vingt ans, j’ai vécu trois mois avec une Sud-Africaine. Hier, sur le bord du fleuve Ayeyarwaddy, j’ai retrouvé en Catherine, les mêmes yeux sombres et sans fond, les mêmes taches de rousseur et ce teint mat aux nuances latines. Par-dessus tout, cette expression lente, qui peine à traduire les émotions et semble, même dans le rire, emprunte de tristesse. Catherine vit à Shanghai, elle est de Prétoria. Combien de siècles pour former ces physiques que l’on peut immédiatement rattaché à une terre et à son histoire (dans ce cas, relativement courte)?