Route de Mae Sai

A bord d’un vieux bus. Quant à la date de fab­ri­ca­tion, je pari­erais pour 1950. Mais il faut voir qu’en un demi-siè­cle, il a roulé. Il ahane sur la qua­tre pistes qui relie Chi­ang Rai à Mae Sai. Ce qui est d’au­tant plus frus­trant que les autres véhicules sont flam­bants neufs. Minibus blancs aux ver­res fumés, cars plats par­tis de Bangkok. Il faut dire qu’à compter de la dix­ième heure de bus, les nerfs sont agacés. Et puis les arrêts. Six pas­sagers: cha­cun est déjà descen­du deux ou trois fois, à moins que je con­fonde. Enfin, nous atteignons la des­ti­na­tion. C’est-à-dire une gare de périphérie. Comme d’habi­tude, je ne sais pas où je vais. Je monte sur le pont d’un camion. Trois-quart d’heures plus tard, appa­raît enfin ce que je cher­chais, la porte blanche, un stuc, du poste-fron­tière avec la Birmanie.