Mémoire

Guintzet le soir. Odeur de feu sur la colline. Petit air frais. Sur les trot­toirs, des feuilles glis­sent. La nuit vient. Je respire cette odeur, ces fumées, me sou­viens avec bon­heur des longues après-midi que je pas­sais seul dans le vil­lage de Gim­brède, à l’au­tomne. Le roucoule­ment des colombes, un chien au loin et une voix humaine, celle de la voi­sine qui a nonante ans par­le seule.