Après deux heures d’endormissement, réveil brutal, une évidence me frappe: Gala vit avec un autre homme. Mon rêve est sans appel. Les mains sur les hanches, devant une maisonnette, Gala me défie. A ses côtés l’amant. Et bien entendu, il ne s’agit pas de n’importe quel autre:
- Lui? Comment est-ce possible! Pas lui!
Assis dans le lit, j’essaie de me défaire de ce rêve. Trop tard, la raison s’emballe, furète, trouve des indices, échafaude. En parallèle , je me sermonne comme on fait d’un gosse: “tu es ridicule! arrête! d’ailleurs, quelle importance?” Quelle importance? Jamais il y a encore six moi , je n’aurais pu sans tricherie poser cette question. Je le peux. Signe d’un épuisement. Mais le rêve est là, il pèse: impossible de s’en débarrasser sur le coup. De plus, la dernière fois que j’ai fait un tel rêve — contenu identique, même lucidité — je suis parti dans la campagne, j’ai découvert une maison et dans cette maison Gala, chez un homme.