Hier je prends contact avec des gens qui vivent aux Moluques. Les images d’Ambon, la capitale, montrent une épicerie, un marché, une mosquée. Aucun aperçu du pays. La carte ne me renseigne pas: combien d’autre localités, de quelle taille? Je ne vois pas de routes. Volcans, collines, forêts. L’archipel est trois fois plus étendu que la Suisse. Voici donc ma représentation des Moluques: un ville-porte, Ambon, puis un territoire inconnu. Mon rêve de cette nuit caricature ce sentiment. Je grimpe les barreaux d’une échelle. En haut et en bas, il n’y a rien: ni sol ni ciel. Un de mes contacts m’encourage à poursuivre l’ascension. Si je panique, je lâche, si je lâche je meurs. Il suffit de paniquer et je suis mort. Cette idée me fait paniquer.