Deutches museum

Le matin je me rends sur l’Is­ar et prends un bil­let pour le Deutsches muse­um, le musée des tech­niques que m’a recom­mandé Mon­a­mi. Avant de com­mencer la vis­ite, je demande les toi­lettes. La dame du garde-robe m’indique un pas­sage dérobé. Je descends deux séries d’escaliers et trou­ve les toi­lettes. Quand j’en sors, j’ai le choix entre mon­ter vers les salles ou con­tin­uer de descen­dre. Etant déjà loin de la halle d’en­trée et sachant que je ne reviendrai peut-être pas, je descends. Un niveau, encore un, puis un troisième. Main­tenant la lumière est faible, l’at­mo­sphère lourde, le silence total. Je n’en­tends que mes pas. Les parois sont de pierre, je suis sous le musée. Je con­tin­ue de plonger dans les entrailles de la terre. Sans aucun doute, je suis plus bas que le lit de la riv­ière. J’at­teins alors une plate­forme d’où part une galerie de for­age. Je me baisse et j’a­vance. Pen­dant plus de trente min­utes, je marche d’un bon pas à tra­vers des boy­aux qui débouchent régulière­ment sur des salles où se trou­vent des machines extra­or­di­naires, dans un décor recon­sti­tué à l’i­den­tique, de mines de char­bon, de puits de pétroles, de car­rière de pierre et de métaux. A l’oc­ca­sion, je croise un père de famille ten­ant con­tre lui ses enfants effrayés ou une gamine anx­ieuse qui à mon exem­ple hâte le pas dans l’e­spoir de trou­ver une issue à ce labyrinthe.