Après le demi-marathon de Fribourg (couru sans peine mais dans un temps plus long que l’an dernier) les enfants sont repartis pour Genève et je suis allé en Valais rencontrer les agriculteurs avec qui aurait lieu le projet d’installation dans la montagne. Ce matin, à Derborence pour vérifier des détails élaborés de mémoire dans le roman. Surpris de voir que ma seule visite du site qui remonte aux années 1990 a permis d’écrire les différentes scènes sans grande erreur. Nous venions ce jour-là, Olofoso et moi, de la Barboleuse près de Villars, puis étions redescendus sur Ardon par les tunnels abandonnés de l’Ouest de la vallée — une balade de 10 heures. Ne m’étant jamais rendu sur place en voiture, je ne me doutais pas de l’état de la route: étroite, remplie de point aveugles, filant par des tunnels en zigzag. La BMW occupait toute la place. Les véhicules de touristes roulaient au pas, mais sur le chemin du retour, comme il venait d’être midi, un habitué manqua m’emboutir. Revenu en plaine, j’ai repris mon problème: dans les parties corrigées ces derniers jours, je place les éoliennes d’Evionnaz après le relais du St-Bernard. Or, inverser la chronologie implique de toucher au contenu.