Foule

Représen­ter une foule en mou­ve­ment est dif­fi­cile. Je regar­dais Le Ter­mi­nal de Spiel­berg. Enfer­mé dans un aéro­port le per­son­nage de ce film est mon­tré au milieu d’un flot de voyageurs qui se hâtent. Or, ceux-ci ne don­nent pas le change. Cela tient peut-être à l’ex­iguïté du plateau: les comé­di­ens ayant en per­spec­tive des murs, leur démarche et leur atti­tude s’en ressent. Ou alors ce sont de médiocres fig­u­rants. Quoiqu’il en soit, la foule ne fait pas illu­sion. Mais si cela ne tenait pas à un autre fac­teur? En apparence tra­vers­er un espace et le tra­vers­er avec une inten­tion ne fait pas de dif­férence. Et si, au con­traire, cela fai­sait toute la différence?