Projet d’installer en septembre prochain, au début de l’année scolaire, ceci parce qu’ayant à m’occuper de mon fils je ne voyagerai pas, un appareil photo ou peut-être une jumelle devant la fenêtre de mon bureau de Fribourg qui donne sur la rue Jean-Gambach. Ainsi cadrée le champ comprendrait une partie du jardin de notre immeuble, une section de la rue, une villa, l’école primaire et des arbres. Puis à l’horizon, l’Aula de Miséricorde et le quartier haut du Schönberg. Trois à quatre fois par semaine, de façon aléatoire, j’observerai les mouvements de détails à l’intérieur du cadre afin de rendre par l’écriture les variations sur lesquelles le cerveau d’un homme normal jamais ne s’attarde: lumière, ligne de fuite d’un oiseau, mouvement des branches, morceau de phrase entendue… Le texte serait intitulé Noria pour la référence aux roues à godets qui tournent dans les rivières ou les canaux, alimentant d’une eau toujours neuve des besoins constants.