Ascenseurs

Une par­tie de la journée à l’hôpi­tal can­ton­al occupé à installer des cadres d’af­fichage dans les ascenseurs. Les malades souri­ent, plaisan­tent, enga­gent la con­ver­sa­tion. Le per­son­nel est plus réservé. Ascenseurs à cage métallique et sur­chauf­fés. Regroupés dans deux ailes du bâti­ment, six d’un côté, trois de l’autre. Ils vont et vien­nent. Une fois les cadres instal­lés, notre tra­vail con­sis­tera à chang­er les affich­es deux fois par mois. En théorie, l’af­faire de quelques min­utes. Or je con­state que nous nous trou­vons face à une sit­u­a­tion inédite. Lorsque nous com­man­dons un ascenseur, il n’y a qu’une chance sur six pour que nous obte­nions celui que nous avons com­mandé. En effet, la machine com­prend que vous voulez mon­ter ou descen­dre, mais ne peut com­pren­dre que vous vouliez emprunter un ascenseur plutôt qu’un autre. Autre par­tic­u­lar­ité, dont je fais remar­que à mon col­lègue:
- Sais-tu ce qu’il y a dans tous les ascenseurs sauf dans ceux d’un hôpi­tal? Des miroirs.