Vendredi saint

Pen­dant l’heure de la sieste, les garde munic­i­paux se démè­nent, guident les dépan­neuses dans les rues étroites, enlèvent les voitures garées con­tre les trot­toirs sur lesquels les agents ont apposés les auto­col­lants flu­o­res­cents aver­tis­sant du pas­sage du défilé des con­fréries. En début de soirée, un grand silence règne sur la ville. Les vieilles dames descen­dent leurs chais­es, les alig­nent sur la route, là où s’é­grèn­era le défilé et remon­tent dans les immeubles. Peu avant minu­it, l’en­cens annonce la paru­tion du pre­mier char chris­tique à la hau­teur de l’av­enue Caballero de Rodas. Nous sommes assis sur la ter­rasse d’un bar rock, les enfants tien­nent ouverts des sachets plas­tiques dans lesquels les Nazaréens déposent des bonbons.