Torrevieja 3

Depuis l’an­née dernière, nou­velles fer­me­tures de com­merces. Le restau­rant de la place du Sacré cœur, à remet­tre, le marc­hand de glace de la Calle de los tor­re­vien­jens­es ausentes, à louer, les agences immo­bil­ières de la calle Ulpi­ano, à ven­dre…  Aux enfants je demande quelle est la seule bou­tique qui s’est agrandie et offre une vit­rine pleine. C’est le Mont-de-Piété. L’an­née dernière, ses ray­on­nages com­pre­naient une con­sole de jeux et deux casques de motocross. Prix des casques: Fr. 4.- l’un. Du matériel neuf. Aujour­d’hui, les ray­on­nages sont chargés de matériel hi-fi, de mon­tres, de petits meubles. Pour­tant, nous sommes seuls dans la bou­tique. Le vendeur fixe son télé­phone portable, à moins qu’il ne dorme. Sur les quais en revanche, en ce jour qui précède le ven­dre­di saint, plus de monde que jamais. Et dans les porch­es des immeubles, sur les bancs des parcs, à l’an­gle des rues, comme si l’Es­pagne de 1950 et sa société des plaisirs sim­ples, se ren­con­tr­er, bavarder, échang­er des recettes, par­ler du ciel, était en train de renaître.