Mer plate, descendante ce soir, et sur les fonds la poussière noire d’un volcan. Comme je fais la planche au large, je ne vois que des arbres, des palmiers, mais aussi de curieuses espèces, méditerranéennes peut-être, qui tapissent le sable d’aiguilles rousses. Une chemin en dominos de mortier passe à portée du bungalow, mais on y voit guère que quelques vélos. Le restaurant est ouvert dix-huit heures d’affilée et dans la cuisine en plein air la patronne et son aide birmane coupent, mélangent, pressent, cuisent et mélangent. Ce service ininterrompu m’avait déjà frappé dans une autre île, Koh Jum: aussitôt levées, les femmes sont au service, et comme les touristes n’ont pas d’horaire, celui qui a pris une cuite exigeant un Birchermuesli à midi, l’autre, de retour de la pêche, un Pad Tay à l’aube, jamais elles ne trouvent le temps de s’asseoir.