Chez Emmaüs

Chez Emmaüs. Mais il n’y a ni som­mi­er ni cadre de lit. Au ray­on livre, je m’in­téresse aux auteurs suiss­es. Ouvrages d’amis. Com­ment ne pas penser: un tel n’a pas été lu, aus­sitôt expédié chez Emmaüs. Puis les enfants choi­sis­sent un divan. Il est mauve, petit, taché, mais il est trans­formable en lit et il leur plaît. Opti­miste, j’an­nonce que je vais le charg­er dans la BMW. Les enfants regar­dent les adultes qui gèrent la bro­cante: un homme au faciès couper­osé, une fraise à la place du nez, un autre voûté et mal­in­gre, un troisième, man­chot. C’est lui qui s’oc­cupe des meubles. J’a­vance la voiture, demande à Aplo de m’aider à trans­porter le canapé. Le man­chot vient en ren­fort. Son hand­i­cap devient alors évi­dent. Un bras ne suf­fit pas. Sans l’ef­fet de symétrie, tout portage est voué à l’échec. Dure condition.