A.E. Van Vogt

A l’heure de pointe ce jeu­di, alors que le train roulait en par­al­lèle à l’au­toroute Lau­sanne-Genève, je songeais que si l’on établit un plan en coupe de notre société on obtient ceci: un niveau inférieur, de mobil­ité rapi­de, sur le quel se meu­vent le petit per­son­nel et les tra­vailleurs de force; un plan moyen, de mobil­ité con­stante, sur lequel évolu­ent les ren­tiers, une par­tie des femmes, les enfants; un plan supérieur, où la mobil­ité est au bon vouloir des acteurs; assis ils tirent les béné­fices des mou­ve­ments de pro­duc­tion réal­isés sur le plan inférieur. On peut con­sid­ér­er que de tels sché­mas sont d’inu­tiles réduc­tions. Le monde des A de Van Vogt était con­sid­éré comme de la pure sci­ence fic­tion lorsqu’il a paru. Aujour­d’hui, les plus gros investis­seurs indus­triels d’Amérique sou­ti­en­nent les chercheures qui leur promet­tent la créa­tion d’un monde binaire.