Au Tintero, sur le bord de mer, avec quelques quarante personnes, une fréquentation modeste pour cet établissement réputé où les garçons promènent les plats sous vos yeux et hurlent leurs noms. Si une brochette de langouste, une salade mixte ou des anchois frits vous intéressent, vous levez la main et le plat aboutit sur votre table. L’année dernières, aux même dates, Gala avait disparu sur la plage, le cuisinier était parti à sa recherche muni de torche.
A dix-sept heures, nous faisons connaissance d’un Français retraité, marchand de chaussures de ski, d’armes et de bons mots, qui nous présente la femme dont il est amoureux: une Andalouse qu’il a connue à l’âge de dix-sept ans. Il vient de la retrouver.
- Et c’est le même amour!
Nous terminons les bières, le pastis, le vin et regagnons l’hôtel Atarazanas à bord d’une camionnette de location. A vingt et une heures, nous sommes sur le port: le restaurant où j’ai réservé pour mon anniversaire est fermé — trop tôt. Plus tard, seuls clients, nous mangeons de l’agneau de lait. A deux heures et demie du matin, nous rentrons par le quartier de la cathédrale. Éclairées pour Noël, les ruelles de la vieille-ville sont en effervescence, les gens chantent, dansent et boivent, les terrasses sont chauffées et bondées, qui veut accéder au comptoir des bars doit se battre.