Projet de descente du Mékong depuis le lac Qinghai, au sud du Tibet, jusqu’à la mer de Chine, à portée de Saigon. L’agence nationale du tourisme en Chine indique que la région est ouverte et donne un liste en français des monuments. Quant à savoir si on peut y circuler librement, gagner le Yunnan par le fleuve, impossible à dire: dans les faits, personne ne semble y voyager. Nous calculons avec Etan qu’un quart des 4000 kilomètres du cours du Mékong se trouve en territoire chinois. Nous aurions ensuite à passer par la Birmanie, le Laos, le Cambodge et le Vietnam. Nous savons qu’il nous faudra souvent changer de bateau et faire une partie du périple par voie de route, ne serait-ce qu’en raison des barrages et des rapides. Et prévoir des sommes pour obtenir les passes-droits. Nous convenons de prendre contact avec des gens qui ont l’expérience de ces pays, dont Claude Martheler, entré à vélo en Birmanie depuis la Chine. Un peu plus tard, je suis au club de sport, où les téléviseurs diffusent une étape de la course cycliste le Tour de Pékin: le long de la route, tous les vingt mètres, un gardien en képi et uniforme surveille les badauds.