Navette

Je tou­sse. La boîte à bis­cuits résonne. Je lève la nuque. Devant, un tri­an­gle de toile bleu . Un ciré enveloppe mes jambes, je porte le bon­net, j’é­coute la pluie. Les parois de la tente, emportées par le vent, tirent tan­tôt sur la gauche, tan­tôt sur le droite. Je n’ai aucun peine à imag­in­er que je pilote une navette.