Journées

Mes journées ressem­blent à celles d’un malade. Réveil­lé, je bois, je mange et je me couche. Plus tard, je bois, je mange et me recouche. Je ne me promène pas dans l’or­age. D’ailleurs, quit­ter l’emballage que j’ai con­fec­tion­né avec un sac poubelle, une feuille d’a­lu­mini­um, l’embase, la boîte à bis­cuits et l’or­eiller gon­flable, demande une exper­tise et du temps; je le quitte peu. Je suis un malade qui, faute d’une mal­adie à sec­ourir, n’a besoin de per­son­ne et peut libre­ment jouer avec son corps et son esprit.