Le mari de Gala vient vendre des barbes postiches

Le mari de Gala vient ven­dre des barbes pos­tich­es dans notre salon. Je me cache der­rière la canapé. Je suis mal caché. C’est la nuit. Il avance une lampe-torche à la main. Il me trou­ve. Je l’é­tran­gle puis arrache la tringle à rideau et le blesse à l’ab­domen. Il tombe et saigne. J’éponge. Ne sais pas faire. L’an­nu­aire, vite! Puis je ralen­tis: il va mourir si je ne trou­ve pas le numéro de l’am­bu­lance mais c’est lui qui va mourir, pas moi. Puis je change d’avis et à nou­veau je cherche vite, con­for­mé­ment à cette idée: une fois que j’au­rais lancé l’ap­pel, je ne pour­rai plus rien pour lui, l’am­bu­lance sera en route, l’af­faire ne sera plus de ma responsabilité.