Je ne sais si la théorie de la formation et de la déformation de l’esprit par le passage des substances qui en sortent et y entrent — pour parler comme Leibniz — est conçue dans une analogie avec le corps en tant que point de passage physique des aliments et des activités, mais si elle est avérée — ce que je suis enclin à penser — nous avons à nous prévenir sans cesse contre les déformations qu’imposent à notre esprit des éléments extérieurs devenus les vecteurs d’une orientation de l’intériorité de l’être, prévenance que Debord porte à son comble dès les années 1950 lorsqu’il tient en principe que les éléments du réel sont ordonnés à la manière d’une fiction et mis au service d’une idéologie.