La vie au contact des machines nous a‑t-elle fait perdre notre sensibilité aux émotions et aux idées? En lieu et place d’une humanité consciente et fragile donc forte, nous avons une humanité débile et individuelle où la maîtrise technique est la mesure de la liberté. A l’apprentissage de la pensée succède l’assimilation des procédures. Le monde devient une machine dont la compréhension est possible à priori: le comprendre, c’est additionner ses parties conformément à un principe mécanique. Est alors posée la question de l’avenir. Si faute de personnalités le débat s’épuise, seule l’idéologie pourra imprimer une direction.