Con­sulat des Etats-Unis, rue de Ver­son­nex, sur le quai du Léman. Car­reaux de faïence brune dans le hall d’im­meu­ble, portes d’as­censeur en métal. A déchiffr­er les plaques des raisons sociales, on ne sait où aller, comme si l’Amérique qui tient ici siège admin­is­tratif se cachait par­mi des dou­bles: Amer­i­cana, Inc. Corp, Cen­tre améri­cain, Col­son s.-a. De con­sulat, nulle part. Porte médiocre au pre­mier étage sur laque­lle est scotchée une feuille A4 por­tant inscrip­tion http//:usembassy.gov. Et l’ho­raire de bureau. Trop tard. Fer­mé après 13 heures.
Le lende­main, à peine poussée la porte de l’as­censeur, je bute con­tre le dernier venu d’une file d’at­tente con­ges­tion­née. Sur la palier, vingt indi­vidus, la mine basse, l’air inqui­et, suant, souf­flant. Au pla­fon­nier le néon tou­s­sote. L’en­trée de l’Amérique.