De Rouge­mont conçoit la pos­si­bil­ité d’une vérité qui rende compte de la total­ité de l’homme et de ses fins les plus loin­taines (dans Penser avec les mains), mais cette con­cep­tion, qui est comme l’in­ver­sion de l’in­car­na­tion chris­tique, ne revient-elle pas à fonder l’or­gan­i­sa­tion future de la société sur l’homme en tant que source de tous les pos­si­bles, de sorte qu’en répon­dant aus­si généreuse­ment à la ques­tion qu’il pose, De Rouge­mont admet une con­tin­gence totale? Prob­lème con­sub­stantiel à l’a­n­ar­chisme dont le principe légitime a pri­ori les actions dès lors qu’elles sont le fait d’un homme libre. S’il veut éviter de dis­paraître dans la con­tra­dic­tion des lib­ertés qu’il engen­dre, l’a­n­ar­chisme doit être inclus dans un shé­ma lim­i­tatif de règles, lesquelles, sauf à réin­tro­duire l’ar­bi­traire, doivent s’or­don­ner sur une métaphysique.