Sukkothai — transporté sur 15 kilomètres dans un rickshaw à moteur par un chauffeur ivre. Poussière terrible. Gala enveloppée dans un châle. J’emprunte des lunettes qui me rendent la nuit plus sombre. En chemin, le chauffeur demande si je peux lui offir une bière. Puis s’arrête pour faire le plein. Disparaît, réapparaît. Nouvelle portion de route. Déposés dans des bungalows en rase campagne. Une femme à qui il manque un oeil nous fait attendre. Sur des balcons, des couples muets, stupéfiés. Et au sol, un gazon que des projecteurs font ressembler à un lit d’épinards. Quand vient le propriétaire, un italien qui tient le personnel indigène sous sa coupe. Il nous enregistre et a ce mot: demain je ne serai pas là, j’assiste à une crémation. Soyez les bienvenus!